Collectif Angoulême Nord pour la Défense de l'Education en Danger
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Socle commun par D. RAULIN / Décision et émotions - "Comment notre cerveau s'y prend pour décider" par A. BERTHOZ

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Arrow 6 novembre 2008 Les incertitudes du socle commun : de sa conception à sa mise en place, premier bilan.des programmes au socle et l'arrivée des contenus transversaux : on apprend quoi à l'école ?
Dominique RAULIN, Directeur du CRDP d'Orléans-Tours et auteur de l'ouvrage "Le socle commun : des connaissances et des compétences." (Hachette, 2008) : « Les programmes scolaires ; des disciplines souveraines au socle commun » (2006)
voir aussi « les professeurs de collège » (2007)
agrégé de mathématiques, 20 ans d'expérience pro en banlieue , en 1990 rejoint Ministère EN lycée/collège pour travailler avec Roger-François GAUTHIER (contenu-programme). Créateur du bureau des programmes puis Conseil National des Programmes, n'en devient pas directeur en raison de l'arrêt de cette institution : 8 novembre 2005.
Arrow http://www.soclecommun.fr/dominique-raulin.php
Comment la problématique du socle commun s'inscrit-elle dans l'évolution du système éducatif français ? Prolonge-t-elle les grands projets de démocratisation antérieurs ? L'entrée par les compétences a-t-elle une incidence sur la définition des contenus ?
---
notes :

1/ Socle commun comme « histoire logique », 2/ comme « contenu d'enseignement » et 3/ « l'évolution rampante ».*

1/ Socle commun comme « histoire logique »
ref. à Claude LELIEVRE (l'idée de socle commun remonterait à Condorcet...)
1937 scolarit é obligatoire jusqu'à 14 ans -front pop.-
1947 Langevin-Wallon -collège de France- : nécessité qu'il y ait une culture commune développée chez les jeunes -on « sort » d'une distorsion collabo/résistants-. Texte extraordinaire, réutilisé depuis.. (ex : enseignement d'une langue étrangère à l'école élémentaire, on a mis 50 à « le faire ». )
1959 Berthoing scolarité obligatoire jusqu'à 16 ans. Qui décidera 18 ou 19 ans ? …
1974 crise pétrolière, Giscard : « y a du chômage parceque les profs forment mal , pose le problème du contenu d'enseignement mais ne le traitera pas. »
1975 Loi Haby, collège unique
1985 rapport remis à François Miterrand par le Collège de France sur l'état de l'école. ½ page sur les contenus d'enseignement : les cd'e sont vétustes, il faut une instance pour les renouveler.
Si on ajoute quelque chose -mur de Berlin, 11 sept. ...- il faudrait enlever quelque chose ! Mais infaisable qd on essaye de le faire concrètement : ex.: parent furieux qu'on enlève le nom des os en SVT alors qu'il faut ajouter le Sida.
années 1990 Apparaissent ds les textes officiels : difficulté scolaire, pédagogie différenciée... donc autre chose que connaissance disciplinaire. Voir circulaires de rentrée -ou circulaire sur l'accompagnement éducatif, qui ne traite QUE de l'organisation-.
1989 loi Jospin, arracher les programme à la main mise de l'IG. Le Conseil des Programmes devra être indépendant de cet « ancien & unique » régulateur. Dirigé à l'origine par un président d'Université -stats Orsey- le Conseil des Programmes, puis Luc Ferry-philosophe futur ministre- ou Jean-Didier Vincent -neurologue-. Ce CdesP est un acte majeur ! Suivi du fait de le supprimer en mai 2005 !! Puis un Bureau des Programmes : défini enfin ce que sont des programmes et leur mise en oeuvre + l'intérêt des documents d'accompagnement.
Actellement refus des documents d'accompagnement et pas de définition de ce qu'est un programme. Un contenu d'enseignement peut être n'importe quoi. ex. programmes primaires 2002/2008 sont deux textes n'ayant rien à voir ! Audelà même de la nature des programmes on ne sait pas qui a légitimité pour les rédiger -ex : annotations de Bayrou sur la proposition de programmme...-.
Années 2000 veut faire croire qu'on commence à réfléchir, à consulter … Commision Thélot : importance que le pouvoir politique a donné à cette commission. Remise officiellle de ce rapport devant caméras au premier ministre (et non au premier ministre dans son bureau comme s'étais le cas avant). Il n'y a RIEN qui ait été traité du contenu de ce rapport depuis qu'il est sorti -voie professionnelle, formation des enseignants...- . On revient en arrière : il n'y a pas besoin d'instance particulière pour s'occuper des contenus d'enseignement. Arrêt symbolique de « l'intérêt » pour les cd'e avec la disparition le 8 novembre 2005 du Conseil National des Programmes -22 personnes, surtout enseignants de l'école à l'université, quelques personnalités extérieures-(jean hervé « Lorenzi »... cercle des économistes, J-D Vincent...) avec la création du Haut Conseil à l' Education – 9 personnes : 3 désignées par le président de la république, deux personnes par les trois instances de discussion/conseil cad parlement/assemblèe nationale, le sénat, et le Conseil Economique et Social ; le président de ce Conseil nommé par le président de la république parmis ces 9 personnes. Ya donc actuellement le président de BNP-Paribas : quelle connaissance a t'il du système éducatif par rapport au CNP ? Rien à voir... Les Cd'e ne sont plus la priorité
30' Socle Commun des connaissances et compétences : décret du 11 Juillet 2006
perspective historique :
Structures : 1974 réforme de structure Haby + VGE prennent la décision d'unifier les premieres années de l'enseignement secondaire (chômage=>remise en cause de l'école). Pas assez de diplômés bac+2 donc « élargissement de la base de recrutement ». Mettent à la mode la méritocratie.. la question des contenus est éludée, demandant à des enseignants de généraliser les connaissancves qui s'adressaient avant à environ 17% d'élèves, destinés au lycée... + carte scolaire, car plus de raison de devoir choisir son établissement // poste...
méthodes 1981 l'élève au centre du système. 1985 Coll. De Fr. 1989 loi Jospin : les profs doivent revoir leur méthodes d'enseignement.
3 leviers dans nos classes : Structures, méthodes & contenus. Nous sommes à l'aube d'un cataclysme : l'évolution de la notion de contenu d'enseignement.

2/ « contenu d'enseignement »
Les contenus d'enseignement défini dans une loi, 4 ex. : de 1882 Jules Ferry scolarité obligatoire : lire écrire, compter. Jusqu'à 2005 socle commun MAIS s'ajoute le Libre exercice de la citoyenneté, c'est à dire la possiblité de contester le pouvoir en place ! C'est l'évolution essentielle, ne pas faire des ouvriers dociles sachant lire...
débats à l'assemblée sur le SC : nécessité d'une culture humaniste ET aussi scientifique pour former des citoyens critiques. C'est un cd'e hyper ambicieux ! C'est pas le bagage minimum, c'est AUSSI un citoyen. 53' (1985 Tatcher a défini son SC mais aucun esprit critique ! // Italie 1998/99 Soclo Duro déchiré par Berlusconi). On est les héritiés des collèges des jésuites, un enseignement lié aux Humanités. Citoyenneté et Culture humaniste ET scientifique, voilà les deux révolutions. Programmes : mot « culture » abscent sauf en seconde G&T sous la forme de « culture générale », mais on se garde bien de le définir.Quand aux BEP, comme ce sont de futurs ouvriers, pas de rééfrence à la « cullture ».
Les lois doivent être suivies de décrets d'application -ex. avt derniere loi sur les handicapés pour laquelle aucun décrets d'application a été pris...- 16 mois de gestation pour le SC, car facile de s'entendre sur les lois, plus difficiles de construire leur application.
7 compétences du décret :
ds la loi 5 + ordre changé -ex langues passent de la 4éme à le 2ème place- la culture, c'est la culture « classique » de Jacqueline Worms de Romilly. Et les maths « collés » à la culture scientifique : Dans la pyramide des sciences d'Auguste Comte, les maths sont au dessus. L'école est traversée par les Humanités.C'est une vision de la culture patrimoniale, le latin et le grec... le signe du conservatisme de notre école. On a enseigné en latin avant de rendre obligatoire la cluture scientifique.
62' Reste les 2 dernieres : Compétences sociales et civiques // pythagore ou Clovis.
Autonomie et initiative : le premier ministre s'est adressé à Bruno Racine pour lui demander de rédiger ce décret. Le président du HCE a répondu que ce n'était pas leur boulot, qu'ils donnaient des recommandations...
=> Ces deux dernières compétences sont fondamentales pour la réussite scolaire. Et c'est surtout sur ce registre là que se fera la bascule de décision pour ce qui est de l'orientation, des décisions de conseil de classe.
Critique des indicateurs de la Direction de l'Evaluation & de la Prospective. Préfère participation aux élections des 18/25 ans. Pour avoir fait en 1996 les programmes d'éducation civique, constat d'échec cuisant : c'est la tranche d'âge où on vote le moins ! Pareil pour la nutrition -du primaire au collège- alors que l'obésité ne fait que progresser.
76' Trois sous-parties aux compétences : connaissances, capacités et attitudes. Répartition inspirée de l'Europe . On ne peut pas mettre aptitude dans les cd'e ds la mesure ou une aptitude serait innée. Sortir du débat Finkielkraut /connaissance contre Mérieu/capacité.
les attitudes permettent de finaliser, de justifier les cd'e.
Par rapports aux textes européens on a des similarité de termes mais on est pas du tout dans le même registre. Au niveau européen c'est : Comment préparer qlq1 à être un bon agent économique... pas en France.
Nouvelle discipline 86 la technologie sous Chevènement. : des profs de couture (EMT) se sont mises à enseigner la technologie actuelle, qui remplace donc les activités manuelles antérieurement pratiquées...
Le pouvoir légilatif -parlementaires-a été remarquable mais le pouvoir exécutif -subissent des pressions- n'a pas été courageux. /SC Tant qu'on sera dans une logique de défense des contenus disciplinaires, on en sortira pas : aucun cd'e ne s'impose de manière absolue.

3/ « l'évolution rampante ».
La « distribution » des disciplines est purement arbitraire ex. géo : HG alors qu'en angleterre SVT/H. Chimie-biologie aurait plus de sens épistémologique que Physique-chimie.La liste de nos domaines disciplinaires est complètement arbitraire et donc n'a aucune légitimité à rester en l'état, et leur organisation on ne peut plus flou.... On commençait phys-chimie en seconde, puis a partir de la 6ème, ouis 4ème, puis 5ème... // latin. En italie, prof de maths est celui d'arts plastiques-bivalence-.
100' Les enseignements transversaux : B2I, éducation à la santé, à la sexualité, à l'image ..pas de prof... développement durable : circulaire selon Mr bidule, voilà ce qu'est l'environnement et le développement durable : quelle légitimité ? ...alors que vous ne retrouverez jamais dans un programme la référence à une personne, puisqu'il s'agit d'un consensus. + Quelle est la légitimité du prof qui accepte de s'en occuper ? Aucune ! Pourquoi je vais enseigner le développement durable ? En tant que militant dans une activité extérieure. Ces profs interviennent non pas pas dans leur professionnalisme de leur discipline mais sur des bases militantes extérieures à l'école.
Le bijoux : la sécurité routière : décision du politique -stats morts jeunes sur les routes-, vous ne verrez jamais çà dans les programmes disciplinaires. Ces savoirs transversaux partent directement du pouvoir éxécutif. Ce sont des contenus définis par le pouvoir éxécutif et non pas législatif.
3 "filtres" :
1- Statut réglementaire, 2-le mode d'élaboration & le traitement administratif :

1- les programmes disciplinaires sont des arrêtés <=décret<=loi
105' 2- éloborés par des experts de la discipline.
3- passe devant le Conseil Supérieur de l'Education -93 personnes-
==> peu d'évolution des contenus... conservatisme domine // logique disciplinaire. Des profs agréés

1- les enseignements transversaux, une circulaire, peut être défaite par le ministre sans consulter personne.
2- çà vient de n'importe où -développement durable-... commande d'1 premier ministre, du président de la république -sécurité routière- , donc n'importe qui … donc ephémère et fragile sur le plan scientifique.
3- une signature administrative...directeur général de l'enseignement scolaire par ex.
==> beaucoup de nouveautés -au moins un par an- , en fonction des événements sociaux dont on ne sait trop quoi faire -sida, morts au volant, environnement, alcoolisme, toxicomanie...- et n'importe qui peut l'enseigner ! D'où disparités des contenus d'un collège à un autre.
Rien à voir avec le socle commun !

109'3 1- le socle commun un arrété.
2- Conseil de l'Education et
3- passage devant le CSE

! Attention ! : les études de la DEP montrent que ce qui intéresse le plus les élèves, ce sont les enseignements transversaux : pas de profs mais qui répondent aux préoccupations extérieures à l'école. Enfin un lien avec la « vraie vie »...
Le problème en france c'est qu'on définit le quantitatif -combien d'heures de maths par semaine- et ensuite un grpe d'experts disciplinaires essaye de donner un contenu pour le taux horaire donné. Et légitimement les profs peuvent avoir à remettre en cause la légitimité des choix -arbitraires- opérés.

Cloisonnement des disciplines pas assis sur le plan épistémologique. Très rarement des liens entres programmes -term ES en éco référence est faite aux maths, ex. rare-. Et traitement programmes 5ème H-G.

118' Plusieurs ministres ont fait remarquer qu'on focaliser trop sur un type d'intelligence. ex. LANG, sur-évaluation de l'écrit. Qualité de la rédaction fortement prise en compte en maths. Alors que la création est sous-valorisée.
Faut il garder les enseignements disciplinaires ? On en a diminué le temps, depuis 30 ans et ds ts les pays.

Les programmes sont imprécis : rien sur les niveaux d'exigence ! Maîtrise des 4 opérations a la fin du CM2 çà ne veut rien dire ! Il suffirait de dire un contenu pour dire ce qui va être fait ds l a classe, c'est faux. A quoi servent des programmes ainsi définis? Abscence du lien entre programme et évaluation. ex. bac.

Quelle posture intellectuelle veut-on développer ? Telle était la question du parlement. C'est au pouvoir législatif qu'appartient de définir cette question, pas à l'exécutif.
Comment ces postures intellectuelles vont être développées à travers les disciplines ? Et par extension quel savoir mettre en œuvre, à travers telle discipline, pour atteindre cet objectif ? On est totalement à l'opposé de la logique actuelle de définition des contenus d'enseignements, qu'ils soient disciplinaires ou transversaux.


[curiosphere] Un « socle commun » peut-il rendre la société plus juste ?
http://www.curiosphere.tv/ressource/13076-un-socle-commun-peut-il-rendre-la-societe-plus-juste



Dernière édition par Admin le Ven 8 Mai - 22:31, édité 3 fois

https://gond-education.forumactif.org

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Arrow 28 septembre 2007 "Comment notre cerveau s'y prend pour décider"
Conf ESEN : Alain BERTHOZ
Physiologiste (ingénieurdes mînes, psychologie, ergonomie -Alain Wisner-, recherche fondamentale-perception, action, mémoire- - & appliquée-Renaud, EDF, ESSILOR...- , ancien président du Comité Scientifique de l'Action Cognitique-initié par C. ALLEGRE pour assurer le lien entre sc.cognitives et sc. humaines et sociales- CNRS, nanotechnologies... . Décisions.
Arrow http://www.esen..fr/fr/ressources-par-type/conferences-en-ligne/detail-d-une-conference/?idRessource=790&cHash=df811c0541&p=1&motsCles=BERTHOZ

NOTES :
L'homme est-il un décideur rationnel ? => refonder une théorie biologique de la décision.
1/ ( 7'30) la décision est une propriété fondamentale du système nerveux.
La décision ne concerne pas que le cortex préfontal, siège des fonctions abstraites. Est une fonction apparue dés la création de l'être vivant. Ne pas parler de la décision mais des processus de décision, certains étant automatiques, certains conscients ou inconscients. Les grandes fonctions cognitives de l'homme sont toutes au singulier : l'éotion, l'attention, la mémoire, la décision. En faite chacune de ces grandes notions correspond à une multitude de mécanismes : 7 ou 8 types de mémoires, les processus attentionnels...

2/ (9') encrer l'étude de la décision dans l'action et la perception.
Meunier // VARELA : j'appartiens à un courant qui se développe depuis une dizaine d'année maintenant qui vise à réencrer le corps sensible l'émotion et l'action dans les processus cognitifs. Alors qu'en France , au Xxème, on a privilégié des approches abstraites, extrêmement formalistes dans tous les domaines de la connaissance.
Poincaré -les fondements de la géométries sont dans les mouvements, dans le corps sensible, les muscles...- avait perdu sa bataille contre Hilbert -axiomatique-. Pareillement dans le théâtre avec Ariane Mouchkine qui a mis en avant le thêatre sensible, le théâtre du corps par rapport au théâtre du verbe. Egalement vrai en psychiatrie où chez les psychanalystes qui ont attribué une grande partie des maladies au verbe.
Il faut aussi rapprocher raison et émotion qui ont été oubliées par le traitement de l'information.

ex : cellule de motner -un des plus gros neurones qui existe-, chez le poisson, prend des décisons absoluement cruciales et d'une grande complexité : <fuir ou >capturer. Capacité d'action.
ex : Crapaud : choisir entre fuir et capturer. Car en effet décider c'est inhiber.
Même la perception est décision. On ne peut pas concevoir notre cerveau comme recevant des informations pour ensuite prendre des décisions mais comme projetant sur le monde ses grilles d'analyse, ce que j'appelle la « tyrannie de la perception ».
ex : tests de perceptions visuelles (2) :
l'évaluation que l'on a de la dimension d'un objet dépend du contexte // erreurs logiques pour des contextes plus abstraits, plus complexes.
ex : chambres de Heinz (psycho. Américaine, 1950) chambre trapézoïdale, petit trou pour voir dedans = chambre carrée.... + enfants de tailles identiques apparaissent différents. Notre cerveau impose au monde notre grille de perception qui choisit la symétrie. Notre cerveau adore la symétrie, la rigidité et pour se faire émet des hypothèses. Des mécanismes apprarus au cours de l'évolution pour simplifier, pour aller vite. Valable autant pour la fuite du poisson que les décisions sur les marchés financiers. Cette façon d'imposer des hypothèses qui conduisent à des erreurs a une valeur pour résoudre très rapidement les problèmes.

3/ (22') Le cerveau n'est un transformateur d'informations , c'est un simulateur !
Perception, décharge corrolaire : lorsque nous faisons un mouvement pour se saisir d'un verre, en même temps que le mouvement est commandé, le cerveau envoie aux centres perceptifs une information sur ce qui va être fait. D'où possibilité -biologique- de simuler l'action sans l'exécuter. Ex : le rêve. De simuler complétement le monde <= cartes du monde & modèles internes : gravitaté, mécanique des membres... permettant des choix, des prédicitions. Nous avons donc un double de nous-même et du monde dans notre cerveau : dopel ganger de puigilgamech dans la tragédie grecque ou aussi le poême de Musset ( :
Du temps que j'étais écolier
Je restais le soir à veiller
Dans notre salle solitaire
Devant ma table vînt s'assoir
Un pauvre enfant vêtu de noir
Qui me ressemblait comme un frère...

// neurologie française : importance de l'image du corps, schéma corporel dans toutes les pathologies liées à ce deuxième nous-même. Aussi chez les amputés avec le phénomène du « bras fantôme » -agissent...-. Ce deuxième nous-même avec lequel on peut dialoguer pour prendre une décision est parallèle à une réalité biologique.
La décision est une hiérachie de mécanismes apparue au cours de l'évolution.
Décision de regarder, c'est porter un regard sur... saccades occulaires -6 muscles impliqués- est un magnifique modèle de ce que nous faisons. Zone cérébrale qui prépare l'exécution -aire de Brodman 10- , impliquée dans les branchements logiques, faire des choix (3). // le penseur de Rodin : « çà chauffe ». (Quand on active des neurones on active aussi le flux sanguin, c'est ce que mesure l'imagerie par résonnance fonctionnnelle) (34'16). Le « où? » et « quoi ? » y sont combinés, mais aussi le siège du système limbique qui va donner la valeur : hierachies de sous-buts pour circuler dans « l'arbre des décisions ».
Dans cette même zone on a découvert aussi récemment la coéxistence de d'information « extérieures » et « intérieure ».
Décider c'est inhiber, ne pas prendre en compte ce que l'on ne doit pas faire. // agir c'est désinhiber, cela permet la plasticité. A chaque fois qu'on met un neurone inhibiteur dans le cerveau on permet beaucoup de choses. Quand on travaille sur l'inhibition on peut moduler, on peut selectionner, remplacer un système par un autre. Par exemple un grand secret de la réhabiltation neurologique, c'est pas forcément de rééduquer le système qui va pas, c'est de le bloquer et de le remplacer par autre chose.
Olivier Houdé (psychologue, spécialiste de l'enfant, ParisV) étudie l'évolution du traitement logique. Pour résoudre des problèmes logiques, il est important d'inhiber des stratégies élémentaires. Ex : l'enfant quand il est petit confond longueur -espace- et nombre. Les « erreurs logiques » seraient un « retour » à des processus plus archaïques du développement qu'il convient d'inhiber.
Le cerveau est un simulateur mais (découverte italienne) : le neurone activé en préparation du mouvement par le singe réagit aussi lorsque c'est l'expérimentateur fait le geste de manger une cacahuète : neurones miroirs, qui codent aussi bien l'action d'autrui que l'action que je fais : intersubjectivité. // promoteurs allemands de l'empathie en philo fisher, avec exemple du funambule « qui nous fait bouger », voir cirque, gym.... Julie Retz & Jean Dessetti -parti aux EU- l'on mis en évidence avec l'imagerie cérébrale. Utile pourles psychiatre en ce qui concerne l'autisme, la schizophrénie...
(47'30) Le cerveau n'est donc pas simplement un cerveau solipsiste qui perçoit le monde de manière passive, il peut le simuler, choisir des stratégies -avec toute cette hièrarchie de mécanismes', mais en même temps notre cerveau n'est jamais seul, toujours en intéraction avec autrui. On commence à entrevoir ce que fait le cerveau chez un sujet seul mais peu de travaux concernant les désisions collectives -cognition partagée, distribuée. Notamment en conséquence de la disparition en france de la psychologie sociale, mais elle va renaître...

Quel est le rôle de l'émotion – à considérer comme notion kaleiscopique, 3,8,32...- avec le cerveau rationnel ? Cerveau limbique, perceptif. Ex : perception du regard d'autrui. Interresse l'empathie -voir travail avec Petit, philosophe spécialiste de Husserl-. Amygdale : responsable de l'attribution immédiate -80 miliseconde- de valeur, très riche en connexions avec l'ensemble du cerveau. Mécanisme de défense lié au passé, affectif. La rencontre avec le regard d'autrui met en jeu immédiatement cet amygdale. Syndrome de capgra : tu ressembles à mon père mais tu n'es pas mon père. La connexion entre capacité cognitive et affective n'est pas faite. Les dépréssifs ont une hypoactivé de l'amygdale. D'où importance de l'optimisme ou pessimisme dans les choix à opérer.
Cortex orbitofrontal très important, permet d'inverser la valeur (ex singe banane salée) -voir Antonio DAMASIO « l'erreur de Descartes » :. Ex N. Cage, barre à mine ayant traveser sa boite craniène, détruisant irrémédiablement le cortex préfrontal. Le pateint allait bien mais était incapable de prendre une décision, avec des comportements sociaux « bizarres ». Marqueurs somatiques, marqueurs à la décision. C'est dans cette zone que se rencontre l'évaluation cognitive et des conséquences végétatives de l'expérience passée. (W. James réintroduit la primauté du corps.) Structure impliquée dans les jugements de familiarité et hédoniques. Ex le confabulateurs : patients qui ont de la mémoire mais n'arrivent pas à intégrer la mémoire du passé pour prendre des décisions. « faut que je sorte, faut que j'aille donner un biberon à mon bébé », mais il a 30 ans... ne peuvent donc juger la pertinence d'un mémoire passée au regard de la situation actuelle.
Evaluation de l'erreur ou de la différence entre résultat espéré et résultat obtenu. Cortex ingulaire
antérieur. Tripatitide : système des émotions, traitements de conflits cognitifs et un dernier impliquè dans les décisions motrices : importance dans l'anticipation, ou dans des décisions à haut risque. Focntion de prévision. Avénement de la neuroéconomie... voir JP CHANGEUX. Intervention de la chimie. Interresse les pathologies de la décision comme l'anxiété.

Rôle de l'espace dans la prise de décision. Le cerveau, mémorise, réfléchit et prend des décisions avec des représentations mentales spaciales.
Ex : « palais mentaux » des moines au moyen-âge pour mieux mémoriser // théories orientales. -voir « arts de la mémoire » hietz et aussi de marie caruters- Faire un cheminement mental pour accéder aux idées. Différentes stratégies qui nous permettent de nous déplacer dans l'espace mais aussi diffé rences d'espaces -proche, lointain, … - : mécanismes égocentré (<femmes) -pariétofrontal- kinesthèses (mémoire des mouvements, mémoire des rencontres, cheminement -mémoire épisodique-, proprioceptif), ou alocentré (<homme) -hypocampe- permet une « vision cartographique », visuel. On utilise les deux systèmes car il faut parfois sortir du cheminement pour avoir une vision d'ensemble. Différence entre homme/feme, jeune/vieux, en fonction de la fatigue, de la culture... Donc on ne peut chacun d'entre nous au même processsus de décisions
Il faut changer de point de vue. Cerveau droit, espace, émotions, association libres, échapper à la rigueur normative, global & cerveau gauche la succession, le détail...
Coopération interdisciplinaire nécessaire.


(1)http://www.sceren.com/cyber-librairie-cndp.asp?l=alain-wisner-aux-origines-de-l-ergonomie&prod=16615
(2)https://www.dailymotion.com/search/neuromarketing/video/xaufx_neuromarketing-une-realite_ads
(3)travaux de Etienne Keuklin (ENS) sur le rôle de ces aires. Cortex frontopolaire.
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nombreux sont les chercheurs français qui vont dans ce "sens" : un esprit sans corps est inconcevable, la "transdisciplinarité" -notamment les échanges "biologie et sciences humaines-", je vous donne quelques titres, pas les plus récents mais les plus significatifs, au moins sémantiquement parlant et au regard de la notoriété de leurs auteurs :
F. VARELA "Autonomie et connaissance" 1989 ou "l'inscription corporelle de l'esprit" 1993
cet auteur est un cas de chercheur international -chilien puis français- qui a refusé une place au MIT-prestigieuse université américaine, "phare" dans le domaine des travaux scientifiques transdisciplinaires- pour venir rejoindre la recherche en France, chose rare et appréciable à plus d'un titre, fascinant !
A BERTHOZ "Le sens du mouvement "
A. DAMASIO "l'erreur de Descartes" puis "Spinoza avait raison" 2003 .
M. JEANNEROD : "La nature de l'esprit" 2002
P. KARLI "le cerveau et la liberté" 1995
JD. VINCENT "La biologie des passions" 1999
G. RIZZOLATTI "Les neurones miroirs"
JP. CHANGEUX "raison et plaisir" 1994, bien que plus matérialiste, voir débat avec P. RICOEUR : "La nature et la règle , Ce qui nous fait penser" 2008

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08.05.09 [lemonde] Le cerveau, maître des intentions par Hervé Morin

http://www.lemonde.fr/planete/article/2009/05/08/neurologie-le-cerveau-maitre-des-intentions_1190558_3244.html

Sur des vidéos à la bande-son parfois inaudible, sous-titrée en anglais, on devine un champ opératoire d'où dépasse une main, qui soudain s'agite. "Avez-vous bougé ?", demande une personne masquée. "Non", répond un patient invisible. Autres séquences : une femme fait part de son désir de mouvoir son thorax, un homme dit avoir "bougé le coin de la bouche" - alors que tous deux sont restés parfaitement immobiles.

Ces petits films, tournés dans le bloc opératoire d'une unité de neurochirurgie des Hospices civils de Lyon, sont des documents uniques. Ils illustrent la façon dont certaines structures cérébrales engendrent des intentions de mouvement, et d'autres l'illusion que ce mouvement a été réalisé. D'autres encore sont à l'origine de mouvements dont les patients ne sont pas conscients. Ces observations ont été conduites sur des patients souffrant de tumeurs cérébrales, au cours d'interventions réalisées par le professeur Carmine Mottolese. Ces opérations nécessitent d'explorer les zones du cortex à l'aide d'électrodes, afin de s'assurer que des fonctions cérébrales importantes ne seront pas lésées par l'extraction des tissus malades. Elles supposent la coopération du patient, qui rend compte "en direct" des effets de ces stimulations électriques.

Ces interventions chirurgicales sont aussi l'occasion d'ouvrir de nouvelles fenêtres sur le fonctionnement du cerveau. C'est pourquoi les neuropsychologues s'invitent au chevet des malades, lorsque ceux-ci sont volontaires, pour faire progresser la connaissance scientifique. C'est ce qu'a fait une équipe du centre de neuroscience cognitive (CNRS-université de Lyon), conduite par Michel Desmurget et Angela Sirigu, qui publie les résultats de ces stimulations dans la revue Science du 8 mai.

Leur conclusion principale ? Ces expériences montrent que l'intention et la conscience dépendent d'entités distinctes du cerveau. "Ce n'est pas parce que je bouge que j'ai conscience du mouvement, mais parce que j'ai une intention préalable de bouger", résume Angela Sirigu. En stimulant le cortex pariétal, on pouvait déclencher chez les patients des déclarations du type : "J'ai voulu bouger ma jambe."

Quand l'intensité de la stimulation était plus élevée, ces mêmes patients avaient l'impression d'avoir effectué un mouvement, ou même d'avoir parlé, alors que l'enregistrement de leur activité musculaire était restée atone. A l'inverse, la stimulation du cortex prémoteur voisin engendrait des mouvements inconscients. Comme si ce dispositif expérimental avait décomposé le circuit cérébral qui conduit de l'intention du mouvement à sa réalisation consciente : stimulées séparément, les structures sont elles-mêmes "inconscientes" des effets qu'elles produisent en amont ou en aval. "En condition normale, elles travaillent ensemble", note Angela Sirigu. La chercheuse estime que cette déconstruction donne plus de poids à une théorie selon laquelle "cette portion du cerveau construit des modèles potentiels de mouvement. Pourquoi ? Pour anticiper, prédire les conséquences de ces mouvements, plutôt que de réagir." "Ces observations sont vraiment remarquables", commente Lionel Naccache (Inserm U 556). Il vient lui-même, avec une équipe de chercheurs français, de publier un article dans la revue PLoS Biology (17 mars), où sont décrits quatre marqueurs neurophysiologiques caractéristiques de l'accès à la conscience.

Leur expérience portait sur des malades souffrant d'épilepsie sévère, dont l'activité cérébrale était surveillée en permanence grâce à des électrodes. Là encore, ces patients se sont portés volontaires pour des tests. Ils mettaient en jeu la conscience visuelle, et non pas motrice : on enregistrait leurs ondes cérébrales face à des mots projetés de façon subliminale (temps trop court pour être vu consciemment), puis devant des mots non masqués. Les résultats "supportent assez bien le modèle selon lequel l'accès à la conscience correspond à une activation globale du cerveau", résume M. Naccache. Un modèle théorique proposé en 1998 par Stanislas Dehaene, Michel Kerszberg et Jean-Pierre Changeux.

Ces études et observations nouvelles font écho à une expérience pionnière et vertigineuse de Benjamin Libet, conduite en 1983. Le psychologue américain avait demandé à des cobayes humains de pousser un bouton lorsqu'ils le souhaiteraient. Il avait montré que plusieurs centaines de millisecondes avant le moment où ceux-ci déclaraient avoir voulu agir, leur encéphale avait montré des signes d'activité particulière : le cerveau avait décidé d'actionner le bouton avant même d'en informer son possesseur. Cette expérience devait engendrer des querelles sans fin, neuropsychologiques mais aussi philosophiques et religieuses, sur la nature du libre arbitre : sommes-nous des pantins agis par nos neurones, ou bien maîtres de nos actes ?

"Nous sommes évidemment capables d'avoir des plans d'action, soutenus, à long terme, répond Lionel Naccache : il n'y a pas d'homonculus qui nous dirige." Angela Sirigu estime que la notion de libre arbitre est trop générale. Elle fait l'hypothèse qu'il y a plusieurs systèmes intentionnels dans le cerveau. L'intention du mouvement, qu'elle vient de mettre en évidence, ne serait que l'un d'entre eux. Mais d'où vient l'intention elle-même ? "Elle dérive, comme tout le reste, de l'activité de notre cerveau, elle-même stimulée par la mémoire, la vie, avance la chercheuse. Mais il faudra plus d'une expérience pour le préciser." "On n'a pas tous les éléments, convient Lionel Naccache. Mais ce qui rend l'époque passionnante, c'est que ça progresse assez vite."

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